Je n’arrive pas à me décider….

Je n’arrive pas à choisir entre « Pétard ! Ça fait déjà trois semaines ! » et « Punaise, ça ne fait QUE trois semaines ! ». J’avoue avoir une petite préférence pour le « Pétard ! ». Reste donc à choisir entre « Pétard ! Déjà ! » et « Pétard ! Seulement ! ».

Quand je regarde le chemin parcouru sur la carte, j’arrive à m’impressionner moi-même ! Je me rends compte que je suis presque arrivé à Nice. 1500 bornes en trois semaines (avec deux fois trois jours de repos), ça fait des belles journées ! Sans parler du dénivelé (17 000 m), du froid, de la neige, de la grêle, du bon vent de face depuis trois jours, et même de l’orage pour cette nuit sous la tente (la première d’ailleurs). Et finalement, je me rends compte que ça s’est fait plutôt facilement et avec beaucoup de plaisirs.

J’avais peur du dénivelé. Celui de la Haute Loire en particulier. J’avais une petite crainte pour l’enchainement des longues journées pour aller d’un hébergement à l’autre (il faisait trop froid pour bivouaquer à l’arrache), mais c’est passé crème. Il suffit juste d’accepter de monter à 5 km/h pour digérer les pentes à plus de 7% de moyenne avec des pics à 15 ou 16% parfois. Il suffit de monter tranquille pendant des fois deux heures en essayant de garder le même rythme de pédalage sans chercher à trop appuyer. Des fois j’arrive même à papoter au téléphone ou à chanter à tue-tête (et vraiment faux !).

Et donc, « Pétard ! Ça fait déjà trois semaines ! »., je suis déjà à Nice dès lundi et je vais pouvoir me poser 5 jours. Ça va être chouette.

Ce qui est incroyable c’est que d’habitude, après trois semaines de voyage, je rentre bosser. Et là…. Ben non !

C’est vertigineux de me dire que ce n’est que le début de cette aventure, qu’il reste encore 5 ou 6 fois ça ! Je n’arrive pas à bien réaliser….

« Pétard ! Ça ne fait QUE trois semaines ! »

Il en reste des kilomètres à parcourir , des côtes à monter, des gens incroyables à rencontrer, des objets à égarer (pour l’instant je trouve que je m’en sors bien !), des photos à déposer sur polarsteps des messages d’amour à recevoir, des paysages splendides à traverser, … ! Vraiment ça donne le vertige et c’est vraiment exaltant.

Demain, je pars à l’assaut des gorges du Verdon. Ça va être chouette, d’autant plus que la pluie qui tombe à seau ce soir devrait me laisser tranquille.

Je vous redis tout le plaisir que j’ai à lire vos commentaires (je n’y réponds pas, mais ils me touchent tous, merci !), à revoir vos messages, à savoir que vous pensez à moi en suivant le petit point rouge qui se déplace (lentement) sur Polarstep, à recevoir de bonnes adresses où je ne vais pas où des anecdotes boignysiennes qui me font marrer. Bref merci d’etre là avec moi.1

Je vous embrasse