Ce matin, ça fait 50 jours que je suis sur la route. C’est dingue, non ? 50 jours ! 1200 heures dont exactement 200 passées à pédaler. Je me demande d’ailleurs ce que j’ai bien pu faire pendant les 1000 autres. Franchement, j’aurais pu faire un effort !

Sur les 1000 restantes, je peux enlever 50 nuits de 7h en moyenne je pense. Généralement je fais une sieste de 20h à 22h et me rendors vers minuit jusqu’ à 6h. Avec, je dois l’avouer, une grasse matinée jusqu’ à 8h30 une fois ! Donc à la louche, 400 heures à dormir.

Il y a 11 jours sans vélo. Ça compte pas les heures de rando, les visites, les discussions, les parties de Hilo, les batailles de boules de neige.

Il y a aussi le montage de tente, gonflage de matelas, couture pour la réparation de la toile (1h !), démontage et dégonflage. La vaisselle, la douche (quand il y en a une), la bouffe les courses.

Les Lucs prennent un peu de temps aussi. Retourner à la caisse de la supérette pour récupérer mon portefeuille (deux fois), acheter un nouveau sweat après avoir perdu ma veste de vélo, chercher mes lunettes tombées quelque part dans les rochers ou les herbes du château pendant le pique-nique (au moins une heure), trouver un opticien pour qu’il redresse les lunettes franchement tordues après que j’ai marché dessus en les cherchant dans l’herbe (encore une heure).

Écrire les newsletters, lire tous vos commentaires qui me font du bien, lire vos réactions sur Polarstep (je n’y réponds pas mais je les lis toutes), regarder les Polarstep des voyageurs que j’aime tant, … tous ces petits moments qui font que je ne suis jamais seul comptent énormément.

Et puis, il y a tous ces Waouh et ces Pffff. Tous ces moments où je fais une pause qui me transporte par sa beauté et son intensité. Tous ces endroits où je me suis arrêté pour m’émerveiller, pour être époustouflé, transporté. Je vous en ai montrés quelques uns sur polarstep, mais il y en a plein d’autres encore. Ces instants n’ont parfois duré qu’une ou deux minutes, mais des minutes avec beaucoup de secondes, et des longues secondes.  Tous ces moments construisent ce voyage et me disent que je suis au bon endroit. J’ai une chance incroyable d’avoir pu vivre ces 1200 heures. J’attends avec impatience les 50 prochains jours. Ils sont plein de promesses !

Pour marquer cette 1200eme heure, je suis allé visiter Raguse. C’est une ville vraiment jolie. Toute douce. Un vrai régal !

Demain je pars pour l’extreme sud-est de la Sicile avant d’arriver à Syracuse lundi.

Merci d’avoir été là pendant tout ce temps. Je vous embrasse.