Salut les cyclistes ! Et les non-cyclistes aussi…. (Même si pourriez faire un petit effort !)

 

Ce matin, réveil dans le noir. C’est très étrange d’être à l’ouest (je parle géographie ! A l’ouest du méridien de Paris, hein !). Il fait nuit après 21h30 et jusque 8h. Alors quand comme moi on se réveille avant 7h, c’est compliqué de plier bagage dans le noir. En plus, tout est trempé ! L’amplitude thermique est incroyable. Il a fait 7 degrés cette nuit et donc ici, la rosée s’est déposée à l’arrosoir, voir au seau d’eau. Ma tente est couverte d’escargots !

 

C’est ma deuxième nuit dans l’humidité (celle-ci, je n’y suis pour rien) et ça fait beaucoup.

 

Petit dej (j’applique scrupuleusement ma recette de Philippe pour mon porridge matinal) et vaisselle avec le peu d’eau qu’il me reste. Je plie le matériel encore un peu humide, refais passer mon vélo au dessus du grillage, escalade la grille et hop ! à 9h je suis parti !

 

La matinée se passe dans les marais salants. C’est plat, petit vent dans le dos, chemin bien entretenu. Des échassiers un peu partout pour attirer le regard, des flamands roses pour l’exotisme. Un régal !

 

Il n’y a vraiment qu’à l’abord des villes où c’est pénible. Vous le savez, j’en ai écrit un texte : je déteste les automobilistes ! (https://voyage-en-patriarquie.fr/index.php/2024/03/30/automobilistes-2/)

 

La balade se poursuit sur une piste sous les pins, les gravillons laissent la place au sable. Ça rigole moins ! Mon vélo et ses 40 kilos (110 avec le cycliste) n’aime pas beaucoup les pâtés de sable. C’est dans cette mini galère que je rencontre Mario. Un italo-portugais local d’une soixantaine d’années qui peste (en italien) contre l’état du chemin. Dans un élan de solidarité nous faisons un bout de route ensemble. Ça tombe bien, il a appris le français à l’école, c’est beaucoup plus facile ! Il me sort des sentiers battus pour me faire découvrir des coins incroyables. Les chemins sont vraiment cabossés, mais le paysage en vaut la peine. Nous finissons par manger ensemble dans son petit resto préféré, il m’accompagne encore un peu avant que nos chemins ne se séparent. Une très belle rencontre !

 

Les marais salants ont définitivement disparus et ont laissé la place à des falaises de sable ocre dont la beauté est à couper le souffle. La mer et la pluie les ont sculptées , des plantes grasses en fleur jaunes ou mauves les tapissent, avec le bleu de l’océan, c’est juste splendide !

 

Alors oui, les falaises c’est nettement plus joli que les salines, mais d’un point de vue cycliste, ça se discute ! Les falaises, ça monte ! Et pour passer de l’une à l’autre, ce n’est pas plat ! Et depuis que je voyage à vélo, j’ai élaboré une théorie : c’est au 80eme kilomètre que les difficultés du jour apparaissent ! Histoire d’être un peu dans le dur au moment où ça se complique. Ça s’était vérifié en Slovénie, ça se confirme au Portugal. Le tout sur des routes avec de la circulation, donc pas terrible. Vous l’zvez compris, j’en ch…. un peu.

 

La journée se termine de nouveau sur le plat. Je trouve un camping OUVERT et avec douche avant 18h. Parfait !

 

Je pense qu’avec 105km aujourd’hui , je ne vais pas faire long feu.

 

Demain c’est toujours plein ouest vers la pointe du Portugal en ligne de mire pour dimanche.

 

J’espère que vous allez bien.

 

Merci pour vos petits messages, vos petits cœurs et vos commentaires sur polarstep.

 

Bisous