Boa noite a todos (ça y est, je suis bilingue !)

Ce matin réveil tranquille dans ce camping vraiment cosy. Étirements, petit-déjeuner, lecture de vos petits messages et articles fort intéressants, papotage avec Charlotte,…. Quand je me mets en route il est déjà 10h ! A ce rythme-là, la semaine prochaine, je ne roule que l’après-midi !

La balade est champêtre. D’abord champêtre et vallonnée. La route serpente entre des pâtures à chèvres ou à vaches, quelques champs d’avoine déjà fauchés, des bosquets de pins, c’est très mignon. Puis cela devient champêtre et boisé. Des forêts de pins et d’eucaliptus. Ça sent très bon. Puis le champêtre et boisé devient champêtre et cramé. Tout est noir, tout est mort, si ce n’est quelques chênes lièges qui ont résisté. Ben oui, le pin et l’eucaliptus ça pousse vite, c’est pratique en culture intensive pour fournir l’industrie du papier, mais ça brûle encore plus vite !

Parfois le sentier fait un détour par la côte. Souvent, c’est un cours d’eau qui a fait une trouée dans la falaise. Chaque fois on arrive par les hauteurs et la route descend raide jusqu’à une plage coincée entre les deux falaises. C’est chaque fois somptueux. La remontée aussi d’ailleurs ! J’ai dû mettre pied à terre deux fois aujourd’hui pour monter !

C’est au bord d’une de ces plages que je m’arrete pour manger. Chaque fois que mon vélo est garé, il attire des gens qui en font le tour et examinent le matériel. C’est assez marrant à voir. Un allemand engage la conversation et nous menons une conversation cyclitouristique en anglo-allemand. Et quand je m’assois à ma table pour manger, il s’installe avec sa femme à qui il me présente comme son ami cycliste français. Trop drôle ! Nous passons une petite heure tous les trois. Tous les jours je me fais un nouveau pote !

Le reste de l’après-midi est moins sexy (ça se voit sur polarstep , je n’ai rien déposé sur les trente derniers kilomètres)On est passé dans le champêtre et industriel. Des kilomètres carrés de serres pour la culture des fraises ou des framboises, puis des champs bachés, puis des champs de choux avec leurs lances à irrigation. La main d’œuvre est indienne et népalaise . Tout ces hommes vivent dans des baraques où ils sont une dizaine sur le pas de la porte. Il n’y a aucune femme. Et toute cette partie de la route se fait sur des routes toute droites, la dernière avec de la circulation et le tout avec le vent dans le nez !

Ce qu’il y a de bien avec le vent de face, c’est que lorsqu’il passe de trois-quart défavorable, et bien, ça va tout de suite mieux. Comme si lorsque l’on court avec une enclume, et bien en la posant, on court beaucoup plus vite. Oui, je sais, c’est débile de courir avec une enclume ! (Sauf si on est un forgeron pressé !)

Je me pose au camping, il était temps, j’en ai plein le cu…issard . Graissage de chaîne et crémage de fesses, mais pas avec le même produit. Très important le crémage de fesses après une longue journée de vélo. Mon secret beauté, c’est le bepenthene. Vous savez, la crème pour les bébés (ou les très vieux) lirsqu’ils ou elles ont les fesses irritées ? Et bien c’est le remède idéal pour pouvoir continuer à poser son cul sur la selle après une longue journée cycliste.

Voilà, vous savez tout !

Demain j’arrive juste au sud de Lisbonne (dédicace spéciale pour Christelle qui vient de là) .J’aimerais bien arriver à Setubal, mais c’est 120 km. Avec le même vent qu’aujourd’hui, ce ne sera pas jouable. On verra bien !

Suspens ….

Je vous embrasse