Salut les p’tits loups (et p’tites louves)
Journée de repos aujourd’hui (enfin cyclistement parlant. Quoi que….. Je crois que j’ai fait plus de 50 bornes encore aujourd’hui)
Ce matin je me réveille assez tôt dans un vrai lit, sans oiseaux, sans humidité, mais avec des boules quies portées toute la nuit pour oublier mes trois voisins qui gigotent et la rue à l’extérieur.
Il est 7h30 quand je sors me promener (à pied!) dans la vieille ville. Je flâne (c’est le mot du jour) au hasard des petites ruelles et des escaliers qui se présentent à moi. Les rues sont quasiment désertes, il y a peu de bruit. Et ni le ciel bas ni les 15 minutes de bruine ne m’empêchent de profiter de cette jolie ville.
Je prends un petit dej en terrasse (j’ai mis mon gilet en pensant bien à vous avec votre météo hivernale !), je règle quelques détails administratifs en suspens depuis plus d’une semaine et reprends ma déambulation.
Ma rencontre du matin est un norvégien (un vrai, avec la barbe et tout et tout) que je croise devant le centre des anti-fascistes de Lisbonne. Un très beau bâtiment avec des banderoles réclamant justice, éducation, santé et la fin de l’impérialisme capitaliste (trop facile le portugais, j’ai tout compris!).
Curieux de l’existence si ostentatoire d’une association antifa, Arve et moi essayons d’en savoir plus et finissons par discuter.
Il est le directeur du musée de l’immigration à Bruxelles (oui oui Bruxelles en Belgique malgré son look de viking). Et il est là pour une rencontre avec différents acteurs européens pour parler de la question migratoire. Le gars est juste passionnant ! On a échangé nos coordonnées, et je suis attendu dans son musée dès que possible.
Durant ma balade, je découvre aussi des photos de Camille Watson sur les murs. Elle photographie les vieilles personnes de quartiers pour en conserver une mémoire. C’est très émouvant et touchant.
https://www.camillawatson.com/
Ma promenade dure presque trois heures. Quand les touristes arrivent je retourne à l’auberge de jeunesse, récupère ma bicyclette avec l’idée en tête d’aller à Cascais à une trentaine de kilomètres d’ici en passant par Belem, juste pour fuir un peu la foule.
Alors comment vous dire…. Sur ce coup-là, je n’ai pas été finement inspiré !
Belem c’est très beau! Sa cathédrale, sa tour, ses pasteis de Belem (ne dites surtout pas que ce sont des flans!), oui tout ceci est très joli. Mais alors quel monde! Des files d’attente dignes de celles du musée du Louvre (y compris pour acheter les petits flans!). Les touristes sont venus par cars entiers! Et quand ils ne sont pas dans les files d’attente, ils marchent sur la piste cyclable par paquets de 12!
Je prends la photo et je m’enfuis.
Je longe donc le fleuve sur la piste cyclable. En fait je suis coincé entre le fleuve, la voie ferrée et la route et ses voitures et camions. Et ça va être comme ça pendant 20 bornes selon mon appli.
Donc…. Demi-tour ! A quoi bon se faire du mal?
De toute façon j’ai faim!
Je profite d’un petit resto sur la route pour établir mes plans des prochains jours. Il faudrait que je regarde comment je rentre en France quand même, non?
Pour rentrer sans prendre l’avion et sans démonter le vélo, c’est une galère.
Si je suis le trajet prévu, il reste 1900 km. C’est trop! Il va falloir choisir. Aïe !
Finalement, je vais m’arrêter à Porto, prendre un train pour Vigo, puis un autre pour Saint Jacques de Compostelle, puis un bus pour San Sébastien, puis rallier Bayonne à vélo pour prendre un train jusque Toulouse où François m’emmènera à Moulins où nous passerons la cousinade pour enfin rentrer en train à Andrésy. La vache! Vive l’avion !
Ce qui est incroyable dans tout ça, c’est que ça va se goupiller plutôt bien. Il faut juste que je quitte Porto le 3 mai au matin pour arriver à Toulouse le 6.
Et la bonne nouvelle, c’est que ça fait plus de 10 jours de vélo encore ! Youpi ! Je vais encore remplir vos boîtes mails!
Je finis la journée en pédalant jusqu’ au site de l’Expo universelle de 1998 sur les conseils de mes architectes de mon coeur d’amour. C’est vrai que les pavillons ont de la g….
Ça me perturbe quand même de découvrir les télécabines de Lisbonne. Je n’avais jamais pensé qu’on pouvait prendre un téléphérique pour se déplacer à l’horizontale !
Je repasse par le centre historique pour me poser en terrasse avant de me rendre compte qu’en fait je suis saoulé par le bruit et la foule de touristes. Je décide donc de rentrer à l’hôtel avec la vive impatience de reprendre la route et de retrouver le son du vent, de la mer et des oiseaux.
Demain, sur mon vélo je pourrai repenser avec apaisement à cette très jolie ville où c’est un plaisir de se perdre. Mais pour le moment, j’ai hâte de m’en aller.
Profitez bien de votre week-end.
Bonnes vacances à tous les nordistes qui ont dû longuement patienter pour les voir arriver. Courage aux courageuses et courageux qui ont déjà remis le nez dans leurs préps. On respire ! Ce stage massé va bien se passer!
Je vous embrasse.