Salut les p’tits clous

Petit débrief du soir à Coimbra.

 

Ce matin réveil à 7h00 après une nuit dans un vrai lit et une super soirée avec Fred. Le soleil se lève sur les orangers et citronniers de son jardin. Avec les collines au fond, c’est splendide.

 

Fred fait l’effort de se lever pour prendre le petit-déjeuner avec moi (il va être jetlagué toute la journée) et nous prenons le temps de papoter. Me voilà parti vers 9h00, direction Coimbra à environ 70km avec une ascension que je redoute un peu.

 

La campagne est sympa, la route qui la traverse aussi. 

Et puis ça y est, j’y suis. La route devient soudain étroite. Deux voitures ne pourraient pas se croiser. Elle devient étroite, certes, mais pentue surtout !

 

Il me faut plus d’une heure et demie pour faire les 6km de montée. Un coup de pédale à la fois et sans pause, sinon je vais reculer. Une véritable rampe à la pente très régulière à un peu plus de 10%. Tu sais que tu dépasses ce seuil quand tu as envie de slalomer pour casser la pente. Mais avec une largeur de1m50, ce n’est pas possible sur cette route. Je redoutais cette montée en partant, j’ avais comme une intuition….

 

Je prends mon mal en patience et essaie de ne pas penser que je me déplace à la vitesse d’un piéton faisant du lèche-vitrine.

J’ai du mal à profiter du paysage. Ça tombe bien, autour de moi ce ne sont que des forêts d’eucalyptus. Parfois une coupe rase donne un peu d’originalité au décor, mais c’est tout.

 

Finalement j’arrive sans trop d’encombres au sommet. Je n’ai plus un poil de sec, mais ça valait la peine. Je fais même l’effort de prendre un petit sentier qui mène tout en haut du sommet et au pied des éoliennes alignées sur la crête.

 

Je fais ma pause pique-nique tout là-haut à 850 m d’altitude, avec la vue sur les reliefs plein est et la plaine qui mène à l’océan à l’ouest.

Splendide !

 

J’enfile mon gilet, remonte sur ma monture et youhou ! 10km de descente à fond les ballons! sans trop freiner pour ne pas user les plaquettes (de toute façon, comme dit Philippe, es freins c’est pour les lâches) et les cheveux au vent si j’en avais

 

Quelques montées encore pas piquées des hannetons avec fort heureusement les descentes qui vont avec.

 

J’arrive donc sur la plaine. Une plaine portugaise, une pleine avec des grosses bosses bien raides qui font mal aux mollets. Et je rentre dans un paysage périurbain. C’est alors que je prends conscience qu’entre 10h et 14h, je n’ai vu aucune voiture. Mais aucune zéro. Pas aucune une ou deux, non rien, que dalle, walou. Enfin si, j’ai vu deux sangliers et trois biches, j’avoue.

 

Les vingt derniers kilomètres sont donc moins sympas, bien qu’en descente (avec trois ou quatre bosses histoire de se rappeler que la journée a été rude).

 

Je m’installe au camping (en bordure de la grand route, youpi !) et file visiter Coimbra. 

 

La ville est très belle avec ses universités mondialement connues au sommet de la colline. Je flâne ( à pied!) dans les petites ruelles et les escaliers, trouve un petit resto à 8€ le plat puis rentre au camping pour une nuit bien méritée 

 

Demain je vais vers Aveiro, la petite Venise portugaise. Au centre de ma motivation : le tracé plat sur la carte.

 

Merci encore et toujours pour vos petits mots et contrepèteries.

Je vous embrasse.