En début d’année, le livre Transmania de Marguerite Stern et Dora Moutot propageant un discours de haine envers les personnes trans est brandi sur les chaines d’info continue. Le ministère de l’Intérieur publie mi-mai une hausse de 13 % des agressions contre les personnes LGBT+ entre 2022 et 2023. Le 28 mai dernier, le Sénat a voté une proposition de loi interdisant les transition de genre chez les mineur.e.s…. Rien qu’en France, ça fait beaucoup, non ?

 Alors, quand mon petit cinéma projette « Une autre vie que la mienne », je n’hésite pas. Et je ne suis pas déçu.

Le film dépeint la vie d’Aniela, femme née dans un corps d’homme dans la Pologne communiste. Avec douceur et bienveillance, le récit nous montre comment, après son début de vie sous son identité d’homme, de mari et de père, elle parvient, tardivement, à franchir le pas de sa transition.

Le cheminement et le questionnement de cette femme sont décrits avec minutie, sans omettre les tergiversations, sans négliger les obstacles légaux, médicaux ou sociaux qu’elle a à surmonter pour enfin parvenir à se sentir vraiment elle-même.

 Espérons que la tendresse qui émane de ce film soit bienfaitrice pour toutes celles et ceux qui souffrent de la haine transphobe.

 Une autre vie que la mienne

réalisé par MALGORZATA SZUMOWSKA & MICHAL ENGLERT

avec Malgorzata Hajewska, Joanna Kulig, Mateusz Wieclawek, Bogumila Bajor…
Pologne – 2024 – 2h05