Le début de ce récit commence à Belgarde (le Rhône, le viaduc de l’autoroute A40 et… Rien d’autre! Même pas de camping à moins de 30 km!). Nathan y est arrivé après deux jours de vélo depuis Lyon, 210 km et plus de 3000m de dénivelé sous le cagnard (il va s’en vanter toute la semaine !) Moi en train depuis Avignon après avoir raté une correspondance , perdu mes lunettes, retrouvé mes lunettes, bref, la routine !

On s’achete un pizza à la descente du train pour l’emporter au bord du Rhône (c’etait ça ou sous le viaduc de l’autoroute). Finalement on s’arrête en chemin au pied d’une cité (une petite cité, on est à Bellegarde !) où on se met à papoter avec les gens du quartier. Les gamins ne comprennent pas qu’on puisse décider de partir à velo juste comme ça sans raison. Mais ils se creusent la tête pour nous conseiller un endroit sympa où planter notre tente pour la nuit. C’est tres drôle.

Et quand il aperçoive mon pins-slip-doré la conversation se déplace vers « les paillettes c’est pour les filles », « le foot c’est pour les garçons », « va te faire enc….. C’est homophobe »,  » le porno c’est pas la vrai vie »…. Et ben! Y a du boulot !

Nous faisons une petite demie heure de montée pour aller à la recherche de notre emplacement de camping sauvage. Nous trouvons bien le petit ruisseau, la table de pique-nique et l’étendue d’herbe promis. On ne s’attendait pas aux habitations tout autour mais ça ira. Les gens qui jouent au foot sur le terrain de basket sont tout étonnés de nous voir arriver et viennent, dans un élan de pitié pour notre sort,nous offrir de l’eau et de la grenadine. C’est tellement mignon !

Petite toilettes pour moi dans le ruisseau en espérant que ce ne soit pas les égouts de la ville alors que ce gros crado de Nathan s’endort tout poisseux (berk!) après ses premiers kilomètres au soleil.

Demain on essaie de partir avant 7h pour commencer la GTJ ( Grande Traversée du Jura).

On vous embrasse !