Salut les p’tits flans!

 

Hier soir en me couchant, j’avais programmé un réveil pour profiter de ne pas avoir de tente à plier et partir vers 7h pour rejoindre Péniche (Nathan ricane en lisant ça, j’en suis sûr !).

Peniche c’est l’endroit le plus à l’ouest du continent européen. Plus à l’ouest, c’est une île où les Amériques.

 

A 6h15, ma vessie me réveille un quart d’heure avant mon téléphone. Bien plus efficace que les oiseaux cette vessie!

J’avais préparé mes sacoches, je sors, monte sur mon vélo après une toilette et un thé (pas en même temps hein!) quand j’ai une illumination : il est 7h, mais en France! 

 

Je suis donc très en avance pour le train de 7h10! Je prends donc celui de 6h20….. Une vraie Luc encore celle-ci !

 

Ah oui, je l’avoue, je prends le train…..

J’essaie de réduire mon trajet de 30km et éviter de me taper la traversée de la banlieue de Lisbonne. Quoi que vue l’heure….

 

J’arrive donc (en train) à proximité de Sintra. Là où se trouve le joyau des palais portugais. A proximité, c’est vite dit. Il faut une bonne heure pour l’atteindre, et surtout ça grimpe. Je l’ai en ligne de mire tout là-haut avec la tête dans les nuages sur son mont perché à 500m d’altitude. Mais ça ne me fait pas peur.

 

Je ne suis pas déçu du voyage. Une heure pour faire 10km debout sur les pédales ! La journée va être longue!

 

Quand j’arrive, le château est fermé, mais le temps de me poser pour observer ce palais multicolore qui domine un joli parc, des hordes de touristes débarquent. Je n’étais pas décidé à faire la visite, voilà qui conforte ma décision ! Je reprends la route.

 

La descente est vraiment raide. Ça fait chauffer les plaquettes de freins. Mais au moins j’ai arrêté de me liquéfier sous l’effort.

 

La route descend globalement jusqu’à la mer en serpentant dans un paysage campagnard un peu vallonné avec des champs jaunes et mauves de colza saupoudré de chardons 

 

Je retrouve la côte atlantique et ses falaises qui laissent parfois la place à des plages pour surfers.

Je fais donc ma pause petit-déjeuner à 10h et au kilomètre 800. L’occasion pour moi de papoter avec un cycliste qui ne me crois pas quand je lui annonce le poids de mon vélo (il a dû le soupeser pour s’en convaincre !).

 

Je suis mon gps le long du chemin côtier. Celui-ci ne garde pas le statut de chemin bien longtemps. Il laisse peu à peu la place à des cailloux, puis du sable, puis des buissons pour finir en cul-de-sac en haut des rochers. Incrédule je vérifie mon appli. Pas de doute, elle me demande de descendre la falaise à travers des blocs de pierre effondrés, puis de traverser la rivière en contrebas avant de traverser la plage. C’est une blague !

 

Me voici donc en train de porter mon vélo et ses sacoches de rocher en rocher. En tentant de ne pas tomber, de ne pas lâcher le vélo, de ne rien casser. Parfois je descends le vélo avant de sauter sur le rocher plus bas. Parfois je descends avant le vélo. Parfois je descends avec le vélo sur les épaules…. Je rêve d’un téléphérique !

Une fois en bas, il faut porter le vélo pour traverser la rivière avec de l’eau jusqu’aux mollets. Et enfin il faut pousser le vélo sur 100m de plage. Une demi-heure pour ces 300m de folie!

 

Je poursuis la route en alternant petits chemins à travers champs et route de bord de mer très fréquentée par des voitures qui roulent trop vite et trop près de moi.

 

Je suis finalement très content de souffrir à 5km/h sur les chemins de terre qui grimpent. Au moins je suis en sécurité.

C’est au bord d’un de ces chemins que je tombe sur un centre équestre qui organise les championnats de France de Horse-ball. J’ai pratiqué ce sport à une époque où j’avais encore tous mes cheveux. Ça faisait plus de 30 ans que je n’en avais pas vu.

 

Les 15 derniers kilomètres de la balade sont un enfer. J’ai 1100m de dénivelé positif dans les pattes, 110km dans les cuisses et 8h de vent du nord dans la tronche, le tout sur une longue ligne droite avec des voitures dans les deux sens. Que du bonheur !

 

En plus j’espérais dormir sur le camping de l’île en face de Peniche, mais il est fermé depuis 2020. Pas grave j’en trouve un autre.

 

C’est là que je fais la connaissance de Marie-Christine et Serge. Deux retraités vendéens qui font le tour de la péninsule ibérique avec leur tandem (vélo couché à l’avant). On commence à papoter avant même que je ne sorte mes affaires puis nous allons manger et continuons de papoter encore longtemps.

Ils sont vraiment sympas ces deux musiciens à la retraite. Nous échangeons nos polarstep avec la promesse de nous revoir.

 

Encore une bonne journée aujourd’hui !

 

J’espère que votre weekend se passe bien.

Bon anniversaire Lara.

 

Bisous