Salut la compagnie 

Aujourd’hui bicyclettement parlant ce n’était pas la journée la plus folle. Mais j’ai plein de détails à vous raconter. Vous êtes prêts et prêtes ?

 

Ce matin, c’était grasse matinée. 7h45! (Heure portugaise !). Un truc de fou! Même la voie rapide en bas du camping n’a pas réussi à me réveiller !

Serai-je un peu fatigué des deux jours précédents ? Mes yeux collés et ma tête dans le miroir semble confirmer cette hypothèse….

 

Je me mets donc en route tranquillement. Direction Aveiro à 95km de là. J’ai envie de passer aussi par le bled où Vanessa envisage de s’installer.

 

Je passe d’abord par chez Décathlon pour trouver du gaz (je ne vous ai pas dit? J’ai un vélo qui fonctionne au gaz.). J’en profite pour demander au mecano s’il peut me réparer le rayon que j’ai cassé la semaine dernière. Il vient voir mon vélo et me propose un rendez-vous pour la semaine prochaine. Donc non!

 

Il me faut quand même plusieurs kilomètres avant de réaliser que je n’ai pas payé ma bonbonne de gaz ! Pardon, Decathlon….

 

La matinée se passe sur des routes de campagnes plutôt urbaines. Je sais, c’est un oxymore, mais je n’ai pas d’autres mots pour décrire une campagne où alternent des bourgs relativement conséquents avec des champs puis des vignes et quelques zones commerciales et industrielles….

La route est plate, et heureusement, parce que chaque montée, même un pont au-dessus de la voie ferrée, ressemble à l’ascension de l’Alpe d’Huez ! 

Le vent de face est vraiment fort et ça n’arrange rien. Mon vélo fait des embardées sous les rafales.

 

Je supporte 50km de ce traitement puis décide de finir en train. Je ne passerai donc pas la tondeuse chez Vanessa…

Je parcours donc les 30 derniers kilomètres dans une sorte de TER. Ne me demandez pas à quoi ressemble le paysage à l’extérieur, je me suis endormi au bout de 3 minutes et pour toute la durée du trajet !

 

J’arrive donc à Aveiro. La petite Venise du Portugal. En effet, il y a des canaux, des bateaux multicolores dessus avec beaucoup de touristes dedans (dans les bateaux, pas dans les canaux, hein!). Un monde de dingue! En plus c’est jour férié puisque c’est le 50eme anniversaire de la Révolution des Oeillets. Une révolution menée par des militaires et qui débouche sur une démocratie, c’était une première !

 

C’est en plein centre historique que je tombe nez à nez avec une manif qui défile pour commémorer cet événement en proclamant des slogans anti-fascistes. Me voilà donc en train de papoter avec des féministes qui réclament plus d’égalité, des profs plus de moyens, en criant  » 25 avril pour toujours, fascisme plus jamais »! 

Je suis comme un poisson dans l’eau!

Les Portugais avec qui je discute s’inquiètent que l’extrême droite soit le troisième parti. Quand on pense que chez nous ils vont gagner les européennes…. Ça donne envie de crier « 25 avril pour toujours, fascisme plus jamais! »

 

Je quitte donc ce petit monde bien sympathique et n’assiste pas aux groupes de chorale qui s’installent sur l’estrade. Je ne manque pas de goûter les pâtisseries locales avant de partir. Délicieuses! Direction le camping que j’ai visé au bord de l’océan à une quinzaine de kilomètres de là. Il est coincé entre la lagune et l’océan. 

 

Je me pose sur le sable pour vous écrire ce soir. Ça fait beaucoup de bien (de se poser, sur le sable, face à l’océan, de vous écrire).

 

Je n’ai pas décidé de ce que je faisais demain. Je vais m’y pencher…. Peut-être encore une petite journée histoire de récupérer un peu (en écrivant ça, je me dis que j’ai fait 65km aujourd’hui et que c’est une petite journée…. N’importe quoi !)

 

J’espère que vous a

llez bien.

Je vous embrasse