Il y a des jours qui se passent moins bien que d’autres, mais qui ne se terminent pas si mal….

 

Cette nuit il a plu, alors quand je me réveille ce matin avec le bruit des gouttes sur la tente, je reste dans mon duvet et trainouille.

 

Il faut que je décide où je vais aujourd’hui, et compte-tenu de la météo, c’est peu engageant.

 

Ma tente est trempée, je vais être trempé, j’opte donc pour un Airbnb après Vigo. Ça fait 125km mais je compte bien prendre un train pour pouvoir atteindre un lit douillet 

 

Vers 10h30, je quitte donc le camping miteux où j’ai passé la nuit. Très étrange ce camping. Avec des infrastructures vieillottes, des sanitaires des années 60 et des emplacements tout cabossés….

 

Il pleut. J’ai donc enfilé mon équipement de pluie. Du coup j’ai trop chaud….. Difficile de trouver l’équilibre. Finalement je suis trempé à l’extérieur ET à l’intérieur du KWay. Bref…. Je mets puis enlève mes habits de pluie toutes les 20min en fonction des ondées.

 

Je galère plusieurs fois avec mon garde-boue qui frotte le pneu, jusqu’ à ce que je me rende compte que c’est mon porte-bagages qui a un souci. La vis qui le soutien est cassée. La tête de vis a péte net. Aïe ! La tuile!

Je finis par bricoler un truc avec des colson histoire de dire que mes sacoches réussissent à tenir sans entraver la roue.

Après plusieurs essais, ça a l’air de fonctionner. Le chatterton qui tient mon garde-boue est du plus bel effet!

 

Je décide donc de me rendre dans la gare la plus proche. Re-tuile! Le train pour Vigo passe à….. 22h30! Tous les autres sont pour Valença, à la frontière. Ça ne m’arrange pas. Il est 13h, et il reste 90km pour le Airbnb de ce soir. C’est mort!

 

Je change donc mes plans, ce sera camping. Ça tombe bien, les éclaircies sont de plus en plus longues, avec un peu de chance il ne pleuvra pas ce soir ni cette nuit.

 

Je vise donc un camping sur la côte, au sud de Vigo. Une quarantaine de kilomètres avec un ferry au milieu, ça semble jouable.

 

Le ferry est à quai lorsque je l’aperçois. Je me dépêche avant qu’il ne parte, vu la journée que je passe, je serais capable d’arriver deux minutes trop tard. 

Lorsque j’arrive sur le quai, je comprends que je n’avais pas besoin de me dépêcher, le bateau n’a pas bougé depuis 4 ans et n’est pas près de repartir. Re-re-tuile. Par la route, il faut ajouter une trentaine de kilomètres.

 

Un homme m’interpelle et me demande si je veux traverser. Il m’explique qu’il peut me faire traverser avec son bateau-taxi. Je m’attends à un prix exorbitant, mais il me demande 6€ et 1€ supplémentaire pour le vélo. Banco!

 

En fait, son bateau-taxi est une barque avec un moteur. Me voilà avec trois autres personnes et un deuxième vélo sur cette embarcation de fortune (mais avec gilets de sauvegarde pour les passagers). Après 5 minutes de traversée, je suis de l’autre côté. Ce n’est même pas moi qui dois porter le vélo pour le sortir de la barque.

 

Sur l’autre rive, c’est l’Espagne. Ça y est, je quitte le Portugal. J’aurai donc fait toute la côte portugaise à vélo et en 20 jours. Je suis, je dois l’avouer, assez fier et fais une petite gigue pour marquer l’événement.

 

Ça se voit tout de suite qu’on est en Espagne, il y a une piste cyclable, des panneaux pour indiquer la velo-route , des indications pour le Chemin de Compostelle. La différence est frappante !

 

Oui, je suis sur le chemin de Saint Jacques depuis ce matin. C’est incroyable le nombre de pèlerins que j’ai croisés aujourd’hui. Je dirais près de 200. Tout seul ou par deux, sous leur cape de pluie, avec la coquille accrochée au sac à dos, tous les 500 m. Il y a des fois où le « camino » n’est pas du tout sympa, le long des routes passantes. Je pensais que le chemin de Compostelle empruntait des sentiers pittoresques, mais de ce que j’ai vu aujourd’hui, ça ne fait pas rêver.

 

Si, par contre, l’après-midi, j’arrive le long de la côte, avec les rochers, la mer, les pâtures et leurs petits murets et le ciel bleu qui est revenu, la balade est magnifique.

Tout comme l’emplacement de camping que j’ai trouvé, au bord de l’océan. Un bijou!

 

Finalement cette journée s’est terminée mieux qu’elle n’avait commencé. J’ai bricolé un peu mieux mon porte-bagages, le soleil se couche, j’ai le bruit de l’océan dans les oreilles, tout va bien.

 

Je visiterai Vigo et sa baie demain. J’ai le temps encore avant d’arriver à Saint Jacques vendredi soir.

 

Avant de conclure ce message, Simon est à la recherche de calembours. Il crée un village nain pour un jeu de rôle et cherche des jeux de mots pour les noms des édifices.

Je lui ai fait cette liste, si vous voulez la compléter….

 

 

 L’école « nain-stitutrice

Nain posteur pour le courrier

Nain fection pour l’hôpital

Nain proviser pour le theatre

 Nain vention pour l’atelier

 Nain teressant pour le musée

Nai

n digestion pour le restaurant

 

Je vous embrasse