Hello hello

Je n’en reviens pas d’avoir échappé à la pluie toute la journée !

Je vous raconte…..

 

Ce matin j’ai été réveillé une fois de plus par des ronflements dans ma chambre d’hôtel. Les miens! Incroyable ! J’ai réussi à me gêner moi-même !

Il était quand même 8h, soit plus de 10h de sommeil. On dirait que j’en avais besoin….

 

Je prends le petit dej à l’hôtel et me mets en route vers 10h après avoir établi un plan d’attaque avec Caro pour préparer la visio que nous avons à 11h30 (il faut bien que je fasse croire que j’ai un métier de temps en temps). Je mets quand même une alarme pour ne pas oublier de m’arrêter dans un coin avec du réseau.

 

Je ne sais absolument pas où je vais aujourd’hui. D’habitude j’ai une vague idée de l’endroit où je vais finir par m’arrêter, mais aujourd’hui, rien!

Je suis à une soixantaine de kilomètres de Saint-Jacques si j’y vais en ligne droite. Et j’ai deux jours devant moi. Je décide donc de suivre la côte et de me laisser faire. C’est très agréable comme sensation.

 

Une petite pause d’une heure dans une boulangerie pour faire cette fameuse visio aussi inutile que surréaliste mais qui a au moins le mérite de voir Caro par écran interposé et qu’on puisse rire (jaune) ensemble à la fin de cette réunion.

 

Je remonte sur mon vélo et prends donc plus ou moins le bord de mer comme repère pour décider de ma route.

 

Je ne sais pas si vous avez regardé la carte ou polarstep, mais depuis Vigo, la côte est très découpée. En fait ce sont des bras de mer. Il y a le Rio de Vigo, le Rio de Pontevedra et le Rio de Arousa…. Et dans cette baie immense, il y a des îles, des presqu’îles, des ponts, des isthmes (je m’étais juré de le placer! Et j’imagine Nathan taper sur son téléphone pour vérifier la définition ! Et peut-être pas que Nathan d’ailleurs….). 

Ce qui est rigolo, c’est que quel que soit la direction suivie, il y a de l’eau en face. Et la terre que l’on aperçoit à 3 ou 4 kilomètres, il va falloir ou a fallu plus de 20 bornes pour l’atteindre.

 

Et tout ce paysage défile depuis une petite route qui tantôt longe le bord de mer, tantôt sillonne les vignes. C’est même la route du vin Rias Baixas. Mes connaissances oenologiques s’arrête au panneau indicateur. Mais ce qui est remarquable c’est que les vignes poussent en hauteur avec les ceps attachés à des poteaux de granit. Ça forme des pergolas grandes comme des terrains de foot avec un poteau de granit tous les 3 ou 4 mètres. C’est vraiment atypique! Et c’est peut-être ce qui fait de ce vin qu’il est à la fois enjoué et capiteux, racé sans pourtant être agressif, avec son corps racé, loyal et charpenté sans être astringent ni madérisé. Ne parlons pas de ses arômes fruités qui laisse remonter des effluves de cerise et des touches boisées….

 

Tout au long de la balade, je guette les nuages. De vrais gros nuages bien noirs qui se déversent sur les hauteurs alentour. Avec le vent de dingue qui me souffle globalement dans le dos (une première depuis deux semaines), non seulement je trace, mais je vais plus vite que la pluie qui arrive. Enfin pas vraiment, puisque vers 18h, une première goutte tombe. 

 

Elle tombe exactement au moment où j’arrive à un camping (je sais, j’ai le cul bordé de nouilles !). Je demande au proprio s’il a des logements à louer. Il me propose un bungalow à 50€. C’est trop cher. Je lui demande si je peux m’installer dans la salle polyvalente. Il accepte pour 15€50. Nickel !

 

Trois minutes plus tard, un déluge s’abat sur le camping. De l’eau, du vent, des trombes d’eau. On ne voit plus rien du bras de mer, juste un rideau de pluie.

Quand je vous dis que j’ai du cul!

 

Je regarde donc cette pluie s’abattre installé dans le canapé de la salle polyvalente avec son babyfoot et sa télé et en sirotant un Coca Cola dont la structure est sucrée et qui laisse en bouche un goût sucré avec des touches de sucre et des arômes de sucre.

 

Une fois la tempête calmée, je peux accéder à la douche puis sortir à l’auberge du coin pour me goinfrer d’une tortilla de patatas. Un régal après être journée bien chargée cyclistement parlant.

 

Demain c’est déjà le dernier jour (enfin presque, il restera une étape entre San Sébastien et Bayonne). Je pense arriver tôt à Saint Jacques et prendre le temps de jouer le touriste.

 

J’espère que vous allez bien et profitez pleinement de vos dernières journées de vacances pour les nordistes et de votre stage massé pour mes stagiaires préféré.e.s

 

Je vous embrasse.