Sur le site du Ministère de l’Education Nationale, à propos de l’éducation à la sexualité, il est noté que « Tous les membres de la communauté éducative participent à la construction individuelle et sociale des enfants et des adolescents. Ils contribuent à développer chez les élèves le respect de soi, de l’autre et l’acceptation des différences. Cette éducation intègre une réflexion sur les dimensions affectives, culturelles et éthiques de la sexualité. ».

C’est la loi, et pourtant, les trois séances annuelles obligatoires devant être proposées à tous les élèves de la Primaire au Lycée ne sont que très rarement assurées. Et moi le premier, je n’ai que trop peu souvent proposé ces séances à mes élèves. Parce que comme beaucoup, je ne me sentais pas suffisamment armé, formé, légitime pour aborder ces sujets avec mes élèves. Parce que comme beaucoup, j’ai délégué cette responsabilité à mes collègues CPE ou infirmières scolaires.

Et puis il y a Didier Valentin, alias Dr Kpote, qui depuis plus de vingt ans arpente les territoires pour aller à la rencontre de milliers de jeunes pour leur parler de sexualité, de genre, de masculinité, de droits LGBT,….

Dans « Pubère la vie : A l’école des genres » paru aux Editions du détour, il nous raconte les expériences vécues auprès de ces jeunes lorsqu’il les confronte à leurs standards dominants, à leur représentation du féminisme, du consentement, du mariage pour toustes,… Il aborde sans détour la pornographie, le rapport à son propre corps, les clichés stéréotypés de la masculinité ou des injonctions à la virilité.

Dans ce livre, on y lit son engagement auprès de cette jeune génération pour une société plus égalitaire, moins violente, moins arcboutée sur un modèle dépassé. Et cet engagement est inspirant. Il donne envie de se lancer dans cette démarche. Il donne envie de convaincre la communauté éducative qu’il est nécessaire de parler des relations affectives, de parler d’égalité, d’apprendre l’empathie aux garçons, de mettre en lumière des stéréotypes genrés construits très tôt, de parler de droits à la différence ,…

Je trouve que tous les membres de la communauté éducatives (et tous celles et ceux qui le souhaitent bien sûr !) devraient lire « Pubère la vie » pour comprendre à quel point le travail du Dr Kpote est essentiel et s’en inspirer.