« Et tu pars tout seul ? ».

 C’est souvent, la première question que l’on me pose lorsque je parle de mon voyage.

Alors oui, en effet, 5 mois tout seul, ça peut sembler inquiétant, et pour être honnête, c’est une question que je me suis posée dès que j’ai décidé d’entreprendre ce périple.

Je regarde les 5 jours qui viennent de s’écouler et je prends conscience du bonheur que j’ai d’être accompagné comme je le suis depuis le début de cette aventure. J’ai une chance incroyable d’avoir des amis.e.s qui ont pris du temps à Lille pour que nous puissions passer un moment ensemble avant le départ, d’autres qui sont venu.e.s jusqu’ au Cap Blanc Nez pour le début de l’aventure, d’autres encore qui n’ont pas eu peur d’enfiler des perruques et des diadèmes à paillettes pour fêter le mardi gras chez Caro hier soir, les tontons et les tatie qui sont venus jusqu’à Dourdan chez ma cousine Sophie chérie préparer des spaghettis bolo (et ne pas réussir à contenir leurs larmes face à la défaite du PSG), les coups de fil qui font du bien, les SMS d’encouragement, le partage des anecdotes non cycliste du quotidien, les commentaires et les cœurs sur polarstep, les lecteurices du blog, les warmshower qui chouchoutent, ma sœur chérie qui a organisé le week-end prochain, les ami.e.s qui m’attendent dans les prochains jours… toute cette énergie qui porte, qui pousse dans les montées, qui allège les sacoches, et qui donne envie de continuer à partager le voyage.

Je viens de vivre 5 jours incroyables, pleins d’amour et d’attentions. Je m’étonne avec plaisir que ce voyage suscite de l’intérêt, je me sens chanceux et entouré et j’en suis infiniment reconnaissant.

Alors, non, je ne voyage vraiment pas seul. Il y a du monde sur la route, plein mes sacoches et mes pensées. Et vraiment, c’est délicieux !