8,28km . C’est la distance parcourue à vélo aujourd’hui. 11,37 fois moins que la moyenne quotidienne de cette première semaine.

Y a pas à dire, ça fait du bien de ne pas pédaler aujourd’hui. Je fais le malin comme ça à enchaîner les journées à 100km (1 hectokilomètre ou 10 myramètres si vous préférez), mais mes cuisses ronchonnent un peu quand même ! Sans parler du gros coup de mou de 19h quand je me pose dans le canapé. J’en profite tant qu’il y a un canapé d’ailleurs ! Quand je serai en bivouac, il y aura toujours le coup de mou, mais ce sera, au mieux, sur ma petite chaise pliante !

Je profite donc de ces trois jours avec Doud, Jean et les filles pour recharger les batteries après ces 600 premiers kilomètres. Je reprendrai la route lundi depuis Pierrefitte sur Saurle en Sologne où nous passerons le weekend tous ensemble et visiterons le radiotélescope de Nancey. Et je n’ai même pas honte de mettre mon vélo dans le coffre de la voiture pour y aller.

Il faut dire que j’ai hâte de quitter la plaine de la Beauce et ses champs de (futures) betteraves ou de blé d’hiver. Ce n’est pas très sexy ces longues lignes droites, vent dans le nez, à appuyer sur les pédales pour atteindre les 16km/h. Je préfère de loin les montées, parce qu’au moins on sait que ça va redescendre à un moment ou un autre…. Heureusement qu’il fait beau et qu’il n’y a pas de voiture !

La seule occupation dans ces moments-là, c’est de lancer une conversation avec les canards en plastique accrochés à mon guidon et dont l’hélice tourne furieusement , regarder les chiffres du compteur et les trouver jolis, chanter à tue-tête la playlist du voyage, chercher des jeux de mots avec le nom des villages traversés qui feraient rire Nathan ( Autruy sur Juine, Outarville, Bandeville….). Mon activité préférée du matin est d’essayer de renvoyer du sang au bout de mes orteils et de vérifier que je n’en ai pas perdu en route (avec moi, on ne sait jamais !). Ça me prend une énergie folle ! Et ça dure jusque midi.

J’ai essayé plusieurs techniques. J’ai.mis deux paires de chaussettes. Échec, pied trop serré. J’ai essayé avec les surchaussures de Caro. Pas mal, il faudra que je réessaie après Clermont où elles doivent arriver par la poste après que je les ai oubliées à Dourdan. Les chaufrettes au fond des chaussures. Très bien, jusque midi, après ça chauffe trop, vraiment trop ! Finalement, la meilleure solution, ce serait de ne pédaler qu’après midi, ou à une température extérieure supérieure à 17 degrés. Je vais tester….

Demain c’est récupération et étirements (merci Sophie pour le programme !), conférence sur « femmes est sciences* au musée d’histoire naturelle, puis weekend solognot.

On se retrouve lundi pour de nouvelles aventures.

Je vous embrasse