Je n’aurai donc pas visité Bari…. C’est ça de faire des Lucs, ça prend du temps !
Ce matin je quitte Altamura où j’ai passé la nuit dans un Airbnb pour échapper à l’orage. J’ai bien fait quand je pense à la quantité d’eau qui dévallait les pentes de la ville. C’était très joli à regarder, surtout sur ces rues pavées d’énormes blocs de pierres blanches dont sont faits tous les édifices de la région. Joli à regarder mais humide quand même ! J’espère que Juliette et David ne m’ont pas refilé leur petit nuage !
Altamura se trouve au pied du parc naturel de l’Alta Murgia. J’ai hésité à bivouaquer là-bas cette nuit et suis finalement content de mon choix. Parce que ce matin, il fait un magnifique soleil, un léger vent (dans le dos) et ce plateau couvert d’herbes hautes propose un paysage magnifique. Des dizaines de nuances de vert qui ondulent sous le vent, le soleil qui se refracte dans les épis d’avoine, d’orge et de « poule ou coqs », et surtout des champs de coquelicots qui se mélangent avec d’autres fleurs aux couleurs incroyables (du mauve, du grenat, du bleu, du jaune…) , le tout avec le gris des murets en pierre et le ciel bleu. J’en ai plein les yeux. Le tout sur une petite route sans voiture. Le pied !
Je suis le panneau Pulo di Altamura un peu par hasard, comme d’hab (un panneau marron avec un pictogramme qui ressemble à une grotte? Pourquoi pas….), et le chemin de gravier m’amène devant un cratère gigantesque (700m de long, 400 de large et 90m de profondeur). Ça dénote avec le paysage de ce plateau. Apparemment un effondrement d’une immense grotte souterraine. Impressionnant !

Pour profiter encore de cette nature, je quitte la petite route pour suivre un GR. Quand je tombe dans une ferme, le paysan me demande où je vais comme ça et m’indique le chemin à suivre. Je sens bien qu’il a un doute sur la qualité du sentier, mais j’ai le temps . Je ne suis pas déçu ! Rapidement je joue les moissoneuses batteuses au milieu d’herbes aussi hautes que moi. Je suis entouré de fleurs, d’insectes qui bourdonnent, sur un chemin de terre rouge vif. J’adore !
Je finis par rejoindre du bitume, sur une petite route qui serpente au milieu des oliviers en descendant du plateau vers la mer.

J’arrive à Bari vers 16h, je suis large, mon bateau est à 22h.
Quand on entre dans la vieille ville après avoir longé le port, on tombe sur un immense château construit par les Normands. C’est là que je me pose pour vérifier mon billet de ferry.
Je ne sais pas pourquoi, mais hier j’avais un doute. J’ai toujours la trouille avec mes billets, et on sait pourquoi…. Je vérifie que la carte d’identité suffit pour les ressortissants européens, on est bien le 6 mai, c’est bien 22h, Dürres ok, Bari ok,…. Euh…. Départ Dürres 22h, arrivée Bari 8h…. Y a un problème non ?
Punaise ! Pétard ! Putain ! Bordel de merde ! J’ai encore merdé ! (Pardon pour les grossièretés mais là quand même ! Je panique !). J’ai encore fait une bourde dans une réservation.
Je ne respire plus, j’imagine que je vais rater mon rendez-vous avec Simon et Noémie demain. Vite vite ! Espérons qu’il y ait un départ aujourd’hui et qu’il n’est pas trop tard !
Il y en a un ce soir, à 22h aussi, je réserve une cabine (bim 60 € mais ça aurait pu être pire), je revérifie, ok, je clique, c’est bon ! Je peux respirer et remonter sur mon vélo ! Mon vélo…. Ah oui ! J’ai un vélo ! Je l’emmène avec moi dans le bateau. Mais je n’ai pas mentionné mon vélo pendant ma réservation ! Ah punaise !
Je récupère mon attestation de réservation dans mes mails, jj’essaie d’ajouter un véhicule, impossible, je ne trouve pas. Bon ben faut aller au guichet !
Je vais au terminal, ce n’est pas là. Il faut aller à la billetterie de l’autre côté du port. J’explique à la dame que j’ai fait deux erreurs dans ma réservation (le sens et le vélo), elle m’explique que je suis en train d’en faire une troisième, je ne suis pas au guichet de la bonne compagnie. Le monsieur de la bonne compagnie m’explique que je ne suis pas une femme comme je l’ai indiqué en réservant (franchement, pourquoi on doit donner son genre pour acheter un billet de bateau ?), mais que je peux prendre quand même mon vélo avec moi (c’est gratuit) et que non, je ne peux pas me faire rembourser mon billet dans l’autre sens.
Bon finalement, je peux partir ce soir, arriver demain à Tirana (enfin si tout va bien) et c’est l’essentiel.
Je vais me présenter directement au guichet d’embarquement, je suis le premier, plus de trente minutes avant l’ouverture, mais c’est pas grave, je ne bouge plus et ne prends pas le risque de rater pour une raison quelconque le départ de ce fichu bateau !
Je n’ai donc pas visité Bari. Ce n’est pas très grave, surtout quand je pense que j’aurais pu y rester coincer un jour ou deux et rater mon rendez-vous à Tirana avec mes enfants chéris.
Une très belle Luc pour clôturer ce chapitre italien (et encore je ne vous ai pas dit que j’ai reçu un courrier des impôts me mettant en demeure de payer mon impôt sur le revenu 2023. Oups…).
C’était vraiment chouette ces 10 jours dans le sud de l’Italie. J’ai hâte de voir à quoi va ressembler l’Albanie.
La bonne nouvelle, c’est que normalement, je ne prends plus de transport avant le mois d’aout ! Ça va me reposer !
Je vous embrasse

réjouissante cette nouvelle luc, ça commençait à me manquer ha ha,
bonne éclate avec Noémie et Simon,
plein de bisous à partager
Tu vas pouvoir passer le cap…des 5? en famille 🕯️
Bises à vous trois 😘🤗🤗🤗