Quand le 14 juin je quitte la mer, c’est pour rejoindre le dernier endroit que j’avais coché sur ma liste du chapitre grec. Je sais que j’en ai pour deux ou trois jours avant d’atteindre Kalambaka, et je sais aussi qu’en dehors de Thermopile et ses sources d’eau chaude, la route ne va pas être sexy. Et je ne suis pas déçu ! Du plat à travers la campagne sur une route à 2, 3 voire 4 voies, un peu de vent dans le nez et un bon soleil qui tape à partir de 10h, euh…. Tout ce que j’aime ! Ça permet d’augmenter la moyenne horaire du voyage, d’écouter ma playlist préférée et de peaufiner mon bronzage débile, mais bon… La bonne nouvelle, c’est qu’il y a un train qui va me permettre de gagner 60km et donc une journée de ce parcours morose.

Par contre (oui, je sais ce n’est pas français, mais j’aime bien !) quand les Météores apparaissent au loin, c’est tout de suite plus facile de pédaler ! De loin c’est déjà très impressionnant, mais alors de près ! Et comme le camping est au pied de ces géants rocheux, je suis aux anges !

Comme depuis plusieurs jours, j’ai besoin de ma sieste quotidienne après 80 ou 90km commencés à 5h30 le matin, la piscine et ses transats seront parfaits pour parvenir à dormir alors qu’il fait plus de 35 degrés. Ça me permet aussi de rencontrer Léopoldine et Eliott qui trimballent 10kg de matériel d’escalade sur leur vélo depuis l’Italie et la Turquie en passant par la Grèce. Ils sont venus grimper ici, j’adore déjà ces deux cinglés !
Vers 17h je décide de voir à quoi ressemble le site. Une bonne heure de vélo (sans les sacoches ! Trop facile !) sur la route qui monte en zigzagant entre ces immenses cheminées de pierre. Sur certaines, des monastères accessibles uniquement par des escaliers et munis de tyroliennes pour acheminer le ravitaillement. C’est incroyable ! Mais qui s’est dit un jour « tiens, et si on construisait un immense monastère sur un pic rocheux de plus de 300 m de haut » ? Et ses potes qui répondent « oh oui ! Trop bien ! Mais comme je ne veux pas partager avec toi, je vais un construire un, rien que pour moi, mais là-bas plus haut pour ne pas être dérangé » ! Ils n’avaient que ça à faire ? En tout cas, c’est magnifique.

Il y a aussi quantité de petits sentiers qui partent entre les aiguilles et il est possible de marcher sur certaines. Et comme les touristes sont tous en train de visiter, ça me permet de me balader tranquillement et de passer un moment inoubliable, entouré de nature, face à ces merveilles géologiques.
Je profite d’avoir mon vélo pour tenter de voir ces Météores sous tous les angles depuis les collines qui les entourent. Le soleil est en train de se coucher, les touristes arrivent par dizaines pour se serrer les uns sur les autres, c’est le moment de rentrer. Je reviendrai pour lever de soleil, il y aura moins de monde c’est sûr !

Effectivement, il n’y a pas grand monde qui décide de faire du vélo à 5h du matin. Léopoldine et Eliott se sont motivés pour qu’on y aille ensemble (après une réparation de crevaison dans la nuit). Et vraiment, ça en valait la peine ! Quel moment incroyable que d’être seul assis sur ce rocher haut de près de 200m à contempler les autres pics passer du rose au doré au fur et à mesure que le soleil se lève. Juste respirer et vivre ce moment présent vaut toutes les thérapies du monde. Je me sens au bon endroit au bon moment.

Je reprends la route le lendemain et profite à nouveau d’un lever de soleil sur ces Météores mais vu du bas. C’est très beau aussi.
Direction plein nord vers la Macédoine du Nord . Je ne sais pas à quoi va ressembler la route ni ce que je vais découvrir. Je ne sais même pas où je vais dormir. On verra bien….
Je vous embrasse.
Comme patriarcat…. on fait mieux que les les Météores !
C’est magnifique même qu’avec des mecs!
Ca a l’air grandiose et tellement irréel!
Tu me fais penser au Dalaï-lama mais sans le costume 🦙
Bisous
Ouaaaaaaaaaa j’adore 😉
t’as pas tenté de planter la tente là-haut ? hihihihi
bises